Ecouter la forêt qui pousse plutôt que l'arbre qui tombe.

Il y a des moments dans la vie, où on se retrouve à la croisée des chemins. On a peur, on doute. On ne sais pas quelle direction prendre. Les choix que l'on fait peuvent être déterminant, si pas pour tout le restant de sa vie, au moins pour un bon moment encore. Bien sûr face à l'inconnu , on préfère rebrousser chemin. Mais de temps en temps, on se dépasse. Continue à avancer. On trouve une force plus grande que la douleur et la solitude qu'il peut y avoir dans le monde. On trouve le courage de s'attacher à quelqu'un et de lui faire confiance. On déchire le voile du rêve, calme et confortable, parce que ce n'est que face à l'adversité que l'on découvre réellement qui on est, et ce n'est que face à l'adversité que l'on découvre qui on peut devenir.
Un an. Dit comme ça, on a l'impression que c'est long mais qu'est-ce qu'un an dans notre vie ? Il ne s'agit que d'une infime partie de tout ce qu'on vit avant d'arriver à la fin de notre route. C'est pour cela qu'un étrange sentiment l'a fit s'arrêter en plein milieu du bois. Cela faisait exactement 365 jours aujourd'hui qu'elle avait survécus à tous les obstacles qui s'étaient dressés sur sa route. La vie avait continué après, la vie continue toujours. Elle te donne des raisons de pleurer et des raisons de rire. C'est une personne, la vie, une personne qu'il faut prendre comme partenaire. Un mince sourire étira ses lèvres tandis qu'elle reprit sa marche pour s'enfoncer dans la forêt. Après tout, qui se soucie des état d'âme d'une jeune névrosée aux rêves plein la tête ? Un pas après l'autre, elle s'enfonçait dans les profondeurs du bois, Le soleil radieux qui l'éblouissait il y a encore quelques minutes avait complètement disparu, masqué par les branches couvertes d'épaisses feuilles opaque. Toujours aux aguets, son ouïe s'était affiné et elle parvenait à entendre tout les bruits autour d'elle. Des craquements sombres aux cris d'oiseaux flippant, rien ne la perturbait. Quel était vraiment son but, elle seule le savait et elle était bien déterminée à l’accomplir. Elle avait suivi leurs traces depuis un an pour récupérer ce qu’elle avait perdu le jour même où ils l’avaient enlevée. Elle reconnaissait plus ou moins les lieux de son calvaire. Bientôt, le livre de sa grand-mère serait à nouveau entre ses mains, elle savait qu’ils l’avaient gardé, attendant de trouver un très bon acheteur. Cependant, les dons vocaux sont rare dans ce monde et de ce fait, ils n’avaient encore trouvé personne disposé à payer la somme qu’ils attendaient. Mais pour elle c’est différent. Hors de question de payer un bien qui lui appartient ! A présent, elle entendait le murmure des marchands et la lumière de leur calèche pouvait aisément être devinée.
La peur. Une peur inutile, stupide, honteuse, pleine de sueurs & de murmures angoissés. Une peur sournoise, brute comme une pierre mal dégrossie, pure comme de l'eau de source. Parfois constante, parfois aussi vive et fugace qu'un battement de cœur, mais toujours terriblement paralysante. Elle frappe lentement ou d'un seul coup, puis se répand comme un venin de la racine des cheveux jusqu'aux petits orteils, couvre d'une pellicule glacée la moindre cellule du corps. On arrive à avoir peur de la peur. A dire vrai, le seul élément qui l’avait empêché de dégainer Berserk, c’était le passé. Le passé s’accroche, la rattrape, lui susurre ses promesses maudites à l’oreille qu’elle que soit l’heure, le jour ; il s’immisce dans les cauchemars et s’impose à son esprit, tel un coup de crayon sur lequel on aurait appuyé trop fort. Gommez-le, tant que vous voudrez ; le gros de la couleur disparaitra, mais le trait restera ancré. Profondément.
Elle s’approcha dans le plus grand des silences. Guettant comme chacun le ferait, le bon moment pour se jeter dans la gueule du loup. Sa décision, elle l’avait prise depuis longtemps. Eux la croyaient sûrement déjà morte et enterré, après tout, tout ce qui lui était arrivé, c’était de leur faute. Oui c’est facile de rejeter la faute sur les autres, mais tout le monde le fait. Respirant un long moment, elle se concentra longuement, cherchant en elle le moyen de pouvoir utiliser son pouvoir. Il faut dire qu’elle s’en sert rarement quand elle le veut. On dirait presque qu’il a sa volonté propre et ne se manifeste que quand il le veut bien ou quand elle est en danger. Elle leva les mains, paumes vers l’endroit d’où provenaient les bruits et lumières. * S’il te plait ! S’il te plait !! Fonctionne *Bien sûr, elle pouvait toujours compter sur l’esprit de surprise, sortir ses deux fidèle flingue et tirer dans le tas. Mais elle voulait pour une fois, régler cela dans la discrétion, contrairement à beaucoup de personne, elle était déjà passé outre sa haine envers depuis longtemps et se venger ne lui apporterait rien, elle le savait. Le second problème était qu’elle ne maîtrisait pas du tout son pouvoir et qu’elle pouvait donc se retrouver en situation délicate à tout instant une fois son pouvoir utilisé. Mais c’était un risque qu’elle était prête à prendre, et puis … Ca lui servirait d’entrainement !
Les yeux fermer, elle se concentrait à tel point que quelque ride d’effort apparaissait sur son front, elle cherchait à titiller son pouvoir, essayant n’importe quoi pour qu’il daigne enfin se manifester. Au bout de vingt longues minutes, une sensation étrange s’empara de tout son corps avant de se stocker dans ses mains, elle avait comme une sensation de brûlure. Comme un réflexe, elle ouvrit la bouche, sentant que c’était ce qu’elle devait faire
- Il n'a plus de temps à perdre
  Il n'y a que du temps perdu
  Alors sans plus attendre
  Que le temps soit suspendu ! Chantonna-t-elle dans un murmure à peine audible.
Quand elle eut prononcé la dernière syllabe, la brûlure de sa main s'atténua et elle rouvrit les yeux, les rouvrir aussi brutalement lui piqua un peu les yeux mais elle était loin de s'en soucier, elle regarda une demi-seconde, il lui semblait avoir réussi, les murmures et les bruits avaient cessé tout autour. D'un pas vif, elle se dépêcha de rejoindre le campement de fortune de ces hommes. A vrai dire, leur vie misérable lui faisait un peu pitié mais elle n'avait pas de temps à perdre. Elle fouilla les calèches les une après les autres en prenant soin de tout replacer correctement à chaque fois qu’elle déplaçait un truc. Après quatre calèches, elle s’apprêtait à repartir dans sa cachette et attendre qu’il dorme pour faire la suite de ses recherches. Quand elle remarqua sur l’un des hommes figé le carnet qu’elle avait tant recherché. Elle s’approcha d’un geste agile et souple. Elle planta ses yeux cyan dans ceux de l’homme et saisit le carnet avec soin.
Le carnet enfin dans ses mains, elle se redressa avec un sourire de gagnante. Un bruit derrière un buisson la fit cependant sursauter et un homme à la carrure massif s’avançait vers le camp, ses bras chargé de bois pour alimenter le feu. Il était temps de décamper. Elle se mit à courir dans la direction par laquelle elle était arrivée. Un fracas retentit dans son dos, l’homme avait lâché le bois en constatant le manque d’animation autour de lui, mais à peine eut-il le temps de le remarqué que le temps repris son cours pour ses gredins. Pourtant Melody continua de courir, elle savait que sa présence avait été aperçue et il ne leur faudrait pas longtemps pour remarquer la disparition de l’objet qu’elle serrait fermement dans sa main à présent. Elle entendit un hennissement assez loin dans son dos mais continua de courir, ses côte la faisaient souffrir mais elle n’y prêta aucune attention. Elle arriva soudain dans une clairière. Elle ne se souvenait pas être passée par là à l’allé et elle s’arrêta, hésitant quelques secondes à poursuivre sa route. Elle se renfonça de quelques mètres à peine dans la forêt et grimpa agilement dans les branches d’un arbre imposant, à présent en sureté, elle reprit son souffle en essayant de garder le silence, guettant le moindre bruit alentour. Elle était peut-être hors de vue grâce aux feuillages mais il y avait bien d’autre danger qui pouvait encore la guetter. Des dangers provenant de la forêt elle-même peut-être bien !
Elle attendit longtemps, des secondes, des minutes et puis des heures passèrent sans qu’elle ne fasse un mouvement. Ses muscles étaient endoloris et elle commençait à ressentir une grande fatigue mais sa volonté était de fer. A la nuit tombée, elle descendit de son perchoir et retourna dans la clairière. Elle se dirigerait grâce aux étoiles… Les étoiles ne l'avaient encore jamais déçue. Étrange pour quelqu'un qui porte le nom de " sans étoile " pas vrai ? Elle s'allongea quelques instants dans l'herbe fraiche, reposant ses muscles. Un bruit à l'orée de la clairière attira son attention et elle dégaina ses deux armes, guettant les alentours en adoptant une position défensive
- Qui va là ?!dit-elle assez fort pour se faire entendre.

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Ecouter la forêt qui pousse plutôt que l'arbre qui tombe. Transp10

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# Du cyprès ...?

# Comment ? Tu as dit du cyprès ? Mon dieu, pardonnez cette offense... C'est du bouleau ! Une brindille de bouleau, insouciant...

Et cette scène continuait sans cesse, à chaque question que posait sa grand-mère, Ren n'osait à peine répondre, sachant très bien qu'il allait se tromper. Il se demandait comment elle pouvait retenir toutes ces plantes, toutes ces connaissances sur les plantes, arômes et substances médicinales. Chez lui, rien de rentrait, ou en tout cas, ça sortait dès que ça rentrait. Comme les Shadock, il devait n'avoir que quatre cases, dès qu'il se souvenait d'une plante, voilà qu'une autre se faisait la malle... C'est pas maintenant qu'il maitrisera cette art. Mais rien n'est inné, toute chose doit être acquis après de durs efforts ! Et c'est dans cette esprit que la journée se finit. Une grand-mère acharnée à ce que cela rentre dans la tête de son petit-fils, et également découragée face à tant de défaites en duo avec un futur samouraï, pour qui, cette passion, n'était pas la sienne. Ou peut-être pas encore.

# Et ces herbes séchées, qu'est-ce que c'est ?

# Des... Des... Du houx sauvage séché... ? répondit Kyoku après une longue hésitation.

# Il y a alors bien une chose que tu connais.

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[Désolé du retard, mais tu sais ce qui est arrivé. u.u Et j'ai peut-être par fourni un de mes meilleurs posts.]

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